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Terme très général qui qualifie les capacités propres qu'a un agent biologique de causer une maladie plus ou moins sévère et/ou plus ou moins rapide chez l'hôte.
Ainsi la virulence dépend-elle de nombreux facteurs :
Une page bien construite à http://www2.vet-lyon.fr/ens/expa/microbio_immuno/m_virulence.html.
L'infection se produit quand un agent biologique se multiplie chez l'hôte.
L'infection ne conduit pas forcément à la maladie !
L'infectiosité est la capacité d'un germe, chez un hôte d'une espèce donnée, à
s'établir dans un tissu et s'y multiplier.
Une septicémie se caractérise par des décharges importantes et répétées ou
continues dans le sang de germes pathogènes provenant d'un foyer ou plusieurs
foyers (zones où se trouvent une concentration importante de bactéries
pathogènes). Par le sang, la septicémie est donc à l'échelle de l'organisme
entier avec risques très élevés de multiplication des foyers secondaires.
Il faut distinguer d'une bactériémie, qui consiste en une affluence éphémère ou
parfois chronique de bactéries dans le sang, par exemple après une extraction
dentaire... La mauvaise évolution de la bactériémie, c'est l'évolution en
septicémie.
Une page bien construite à http://www2.vet-lyon.fr/ens/expa/microbio_immuno/m_pathogenicite.html.
La pathogénicité est l'aptitude d'un agent biologique à provoquer une maladie. Elle est fonction de la virulence de l'agent biologique (cf. $1) et de la réaction de l'hôte. Pour illustrer ce dernier point, il suffit d'évoquer une maladie (d'enfance) type rubéole ou oreillons qui ne "s'attrape" normalement qu'une fois : le premier contact va provoquer une mémoire immune qui va protéger contre des réinfections ultérieures. On vaccine d'ailleurs bien utilement !
Les micro-organismes qualifiés d'opportunistes ne provoquent habituellement pas de maladie chez les sujets sains mais ils peuvent devenir pathogènes chez certains sujets aux défenses affaiblies (par exemple en liaison avec un déficit immunitaire ou le grand âge ou une situation de brûlure grave ...). Ces micro-organismes sont des commensaux qui vivent à la surface de la peau et des muqueuses ou des saprophytes. Il existe un scénario assez général de la maladie par micro-organisme opportuniste : colonisation de la porte d'entrée avec développement d'une inflammation non spécifique à ce niveau (pneumonie, infection cutanée, infection sur cathéter,.. ), éventuellement suivie d'une généralisation : septicémie avec des localisations secondaires possibles (endocardite, abcès profond, ostéites, méningites...).
Evidemment, la frontière entre micro-organisme opportuniste et micro-organisme pathogène (les micro-organismes pathogènes sont capables de provoquer une maladie chez l'hôte en bonne santé) peut devenir floue ... Une longue lecture intéressante, les textes web de la FAO traitant de Listeria monocytogenes et de la listériose disponibles à http://www.fao.org/docrep/008/y5393f/y5393f07.htm.
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Le terme intoxication qualifie des troubles du fonctionnement de l'organisme dus à l'absorption d'une substance étrangère, dite toxique. Exemples : intoxication au monoxyde de carbone, intoxication alimentaire ...
Une toxi-infection est une maladie infectieuse liée à la multiplication d'un microbe et/ou à l'effet de la (ou des) toxine(s) qu'il sécrète. Exemples : la toxi-infection respiratoire par le bacille diphtérique, les toxi-infections alimentaires à salmonelles, à Bacillus cereus. Mentionnons aussi les toxi-infections alimentaires à Staphylococcus aureus à entérotoxines thermostables - et donc résistantes à la cuisson contrairement aux bactéries - produites par les souches de S. aureus contaminant l’aliment.
Le terme d'intoxination est un néologisme parfois utilisé pour désigner une intoxication d'origine biologique, donc une toxi-infection particulière, mais sans infection. Exemple : le botulisme alimentaire ou la seule toxine (thermo-instable d'ailleurs) résiste au transit digestif alors que les bactéries (sauf chez le nouveau-né) n'y résistent pas.
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