Western blot classique : membranes, transferts, révélations

Membranes

Deux grands types de membranes d'épaisseur et de porosité adaptée (100 µm d'épaisseur, 0,1 - 0,45 µm de porosité) sont utilisées pour leur bonne aptitude à adsorber toutes les protéines (alors qu'elles sont dénaturées, liées à du sodium-dodecyl sulfate puisqu'en général l'étape d'électrophorèse est une SDS-PAGE). Il s'agit de la nitrocellulose et du PVDF (polyvynilidene fluoride). Les adsorptions sont dues principalement à des interactions hydrophobes (le squelette covalent d'une protéine dénaturée est globalement hydrophobe). Les adsorptions se réalisent sur la trame solide poreuse de la membrane. Et il faut que l'accès soit "facile" pour les révélations immunochimiques ultérieures (voir après).

Transferts

On distingue 3 types d'électrotransfert : wet (humide, immergé en cuve), semi-dry (semi-sec) et dry (sec) (des abus de langage).

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Blocage des sites non spécifiques

Préalable aux détections immunochimiques, le "blocage" (saturation) de tous les sites d'adsorption des protéines par la membrane, sites non spécifiques évidemment. Avec une solution protéique de type caséine (en pratique du lait écrémé ou de la sérumalbumine bovine en tampon PBS). Et on rince bien.

Anticorps

Donc la règle générale est celle des révélations indirectes.

On peut travailler avec des anticorps polyclonaux ou monoclonaux. Si on travaille avec un anticorps monoclonal il devra reconnaître un épitope séquentiel (et pas conformationnel) puisque on travaille en général avec des protéines dénaturées issues de SDS-PAGE.

Il faut bien rincer entre chaque étape avec un tampon suffisamment stringent pour ne conserver que les liaisons spécifiques (sinon gare au bruit de fond !). En général, un peu de détergent type Tween 20 dans le tampon de rinçage permet d'éliminer les interactions non spécifiques.

Révélations

Traitement du signal pour analyse des résultats

Les marquages avec enzyme et chimiluminescence ou fluorochromes dans le proche infra-rouge (NIR, near infrared) demandent l'acquisition d'un signal en émission de photons. Les fabricants proposent des appareillages à capteurs CDD qui permettent une analyse quantitative de l'émission. Evidemment, en fluorescence, faut ajouter la source d'excitation.

Les analysses quantitatives utilisent en général un "étalon interne", par exemple une protéine de ménage d'expression supposée constante, par exemple la β-actine (vaut mieux valider cette constance d'expression dans le cadre de chaque étude !).

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