Micro-organismes et phototrophies


6. Archaebactéries à bactériorhodopsine, Halobacterium salinarum

6.1 Présentation rapide

Halobacterium salinarum est une archaebactérie halophile qu'on trouve dans les environnements à forte teneur en sels : lacs naturels salés, marais salants et même certaines salaisons de type poissons salés. La teinte rougeâtre de ces micro-organismes est caractéristique. Leur paroi est formée par une couche glycoprotéique sur la face externe d'une membrane typiquement de nature Archae (pour l'anecdote, les Halob. sal. apparaissent "roses, négatives" à la coloration de Gram).

Halobacterium salinarum est hétérotrophe et les substrats sont des acides aminés. En présence de suffisamment de dioxygène Halobacterium salinarum adopte un métabolisme respiratoire aérobie assez classique (régénération d'ATP par phosphorylation oxydative) et les substrats énergétiques sont des acides aminés (les glucides ne sont pas catabolisés). En dessous d'une valeur critique en dioxygène Halobacterium salinarum, avec de l'éclairement, Halobacterium salinarum peut adopter une phototrophie très particullière. Et Halobacterium salinarum est capable de fermenter l'acide aminé arginine (l'ATP est alors régénéré par phosphorylation au niveau du substrat) !

La chaîne respiratoire d'Halobacterium est codée par des groupements de gènes et l'analyse des séquences montrent une très forte homologie avec des séquences bactériennes. L'hypothèse a été posée que Halobacterium ait acquis sa chaîne respiratoire par transfert latéral de gènes depuis des bactéries (l'autre hypothèse serait celle d'un ancêtre commun aux bactéries et aux archaebactéries aujourd'hui perdu par toutes les autres archaebactéries).


6.2 Phototrophie de Halobacterium salinarum

phototrophie à bacteriorhodopsin

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6.3 Et pour info., chaîne respiratoire de Halobacterium salinarum

Tout est clairement présenté par la figure 1 de Gonzalez et al. (2009) Systems Analysis of Bioenergetics and Growth of the Extreme Halophile Halobacterium salinarum. PLOS Computational Biology 5(4): e1000332. dont voici le lien :
https://journals.plos.org/ploscompbiol/article?id=10.1371/journal.pcbi.1000332#.

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