Travail préalable, l'extrait brut


Il s'agit d'abord d'obtenir, à partir du matériel de départ - tissus animaux ou végétaux divers, cellules animales ou végétales en culture, culture microbienne - une solution (cas des protéines hydrosolubles) ou une émulsion stable (cas des protéines solubles dans les membranes qu'on va disperser en phase aqueuse à l'aide de détergents ) contenant la protéine d'intérêt.

Si la protéine d'intérêt est sécrété dans le milieu extra-cellulaire, le premier travail consiste simplement à séparer le "jus" extracellulaire des cellules. Il faudra alors purifier la protéine d'inntérêt à partir de ce "jus". Dans le cas très classique de protéines extra-cellulaires obtenues par génie fermentaire (en bioréacteur) il suffit donc séparer les microorganismes du millieu de culture (on parle parfois de séparation microorganismes/moût).

Si la protéine d'intérêt est intracellulaire, il va falloir récolter des cellules, les lyser cellules, séparer éventuellement la phase membranaire ou les organites intéressant puis obtenir une solution ou une émulsion stable contenant la protéine d'intérêt. Cette phase est généralement appelée phase d'extraction. Elle conduit à l'extrait brut (crude extract) qui va être ultérieurement purifié.

L'extrait brut devra être protégé en cas de présence de protéases, de risque de dénaturation oxydative...

Dans ce chapitre, on s'intéresse à la purification de protéines à l'état natif. Ce chapitre ne traite donc pas, a priori, des extractions de protéines totales destinées aux études de protéomiques et qui sont généralement conduites en conditions dénaturantes. Même si, on le verra, il peut être très intéressant d'isoler des corps d'inclusion en conditions dénaturantes puis de renaturer (voir paragraphe 3.7 dédié).


Schéma général de préparation avant de pouvoir passer aux étapes de purification :

schélma géné

retour en haut de page