1. L'essentiel

Une chaîne de mesurage du pH associant une électrode de verre et une électrode de référence externe permet une mesure potentiométrique du pH d'une solution à mesurer (dans le bloc pHmètre il y a un potentiomètre à très haute impédance). L'allure de la fonction d'étalonnage est la suivante :

ph_0b-f1.svg

L'étalonnage est réalisé avec 2 solutions étalons de pH à température connue, équilibrée (proche de 25°C si possible). L'idéal est de mesurer des échantillons équilibrés à la température d'étalonnage.

Il est possible de mesurer le pH de solutions à des températures différentes de la température d'étalonnage car le coefficient directeur de la droite d'étalonnage est calculable (cf. graphique) pour chaque température d'utilisation et car les droites d'étalonnages réalisées à différentes températures convergent toutes, à très peu près, en un point appelé "isotherme" (un point dont les coordonnées théoriques sont très généralement (7,00 ; 0 V). Plus on s'écartera de la température à laquelle l'étalonnage a été réalisé, plus l'erreur de mesure sera élevée.

Il est très important de connaître les spécifications des électrodes utilisées : domaine de températures supportées, domaine des pH possibles, conditions de conservations, entretiens à réaliser, interférents ... Les fabricants proposent des gammes très variées.

Ne pas espérer des mesures meilleures que + ou - 0,05.

La fréquence d'étalonnage va classiquement, selon les conditions de qualité recherchée de "une fois par jour" à "une fois par semaine".

Il est très difficile de mesurer le pH de solutions très très diluées (eau "pure"). Le phénomène physique de potentiel de jonction peut conduire à des erreurs importantes. Des électrodes adaptées sont nécessaires.